Film

Chevalier (2022), réalisé par Stephen Williams, avec Kelvin Harrison Jr.

Ce film narre la vie de Joseph Bologne (1745-1899), l’un des premiers musiciens classiques noirs français. Je me suis surprise à aimer ce scénario, qui est inspiré de son histoire.

Ce qui m’a le plus marquée, et si cela a bien existé, ce sont ses origines, ce déracinement de son pays natal, et de sa maman. Orienté, guidé ou plus exactement poussé à devenir excellent dans les domaines tels que le violon et l’escrime, Joseph Bologne se fait rapidement remarquer et montre une audace hors norme. Au point d’être repéré par la reine Marie-Antoinette d’Autriche et nommé au grade de Chevalier de Saint-George, d’après le scénario du film.

D’après l’histoire de France, Joseph Bologne est né d’un père Colon et d’une mère esclave Gaudeloupéenne Nanon.

Le récit de cet homme est assez stupéfiant. En tant que Docteur en Psychologie, je salue sa détermination et son talent, la manière dont il a donné un sens très fort à sa vie. Plongé dans l’ambivalence de cultures, dans le métissage forcé et voué à rien de mieux que l’identité et les conditions dans lesquelles il s’est senti certainement emprisonné.

Tout ceci pose la question de l’esclavage, de l’histoire des colonies et des barbaries que cela imposait. Tout ceci pose également la question de l’égalité entre tous les humains, et de la fraternité dont il a fallu faire preuve pour dénouer et démolir tout asservissement à la fois physique et psychique.

Il est la preuve humaine et historique que les possibilités sont infinies, et qu’il s’agit d’une rage interne folle pour se défaire de toute aliénation. Je suis ravie de l’avoir découvert à travers ce film produit par la BBC. Et peu importe si les informations ne sont pas exactes ou sont approximatives ou créées, ce fut un bon moment d’émotions.

Moi-même « femme de couleur », je suis touchée par la manière dont les anglais ont réussi à sublimer un tel destin.

J’ignore quel genre d’homme il a pu être, mais je sais qu’aujourd’hui il peut incarner une forme d’espoir et d’héroïsme pour la jeune génération, se battant pour ses convictions et pour son génie.

Certes, nous ne sommes pas tous nés dans une famille riche, et nous pourrions penser que ces privilèges pour développer nos facultés n’appartiennent qu’à une certaine caste.

Je sais, de source sûre qu’il est possible de se détacher de toute forme de subordination familiale, sociale ou économique afin de s’accomplir personnellement et professionnellement.

Vous trouverez sa bibliographie sur ce lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Bologne_de_Saint-George

Cet article est dédié à la liberté d’être et à la possibilité de devenir qui nous voulons être.

Mes ouvrages intitulés La couleur des émotions et Le jour où j’ai commencé à effacer les ombres peuvent se rapprocher de cette volonté d’exister, juste d’exister.

Vous trouverez également de nombreux articles sur mon site web : https://joelineandriana.com.

A bientôt !

Joéline ANDRIANA.

Docteur en Psychologie. Auteur et conférencier (she/her).

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