La cigarette me rappelle mes 14 ans et ce moment d’expérimentation adolescente, en pleine imitation de certains adultes, sûrs d’eux, plein d’une contenance affirmée avec ce poison au bec. Un phénomène, qui pour être allumé, demande du feu (sacré) et produit de la fumée (magique).

 

Oui, j’avoue j’ai essayé ça, pour m’en débarrasser une fois pour toute. A cette époque, les publicités étaient autorisées, les films étaient remplis de ces personnes qui pour se détendre ou paraître puissantes s’armaient de ce bâton, souvent accompagnés d’un verre d’alcool. Le café semble également y être associé.

 

Les bruits du briquet ou de l’allumette frottant sa boîte et de l’apparition de la flamme, du choc de la bouteille sur le verre et de l’écoulement du liquide, trop souvent activés au cinéma ont nourri mon enfance et mon adolescence. Adulte, je comprends mieux qu’une grosse partie de la population y est succombée, pensant à tort résoudre des problèmes d’anxiétés ou d’angoisses.

 

Pour échapper à toute impulsion et toute tentation, je jette ce paquet au sol. Et je me dis : « si le propriétaire revient sur ses pas, il pourrait le retrouver. Et je reprends ma marche.

 

Pendant 50 mètres, je me suis étonnée de continuer à penser à cet emballage : « Et si un enfant tombait dessus ? Et si ce paquet contenait de l’argent ? Et si je contribuais moi-même à la dépravation de l’écologie ? Et si je le jetais effectivement dans un bac à tri ? »

 

Je suis revenue sur mes pas. Je le ramasse à nouveau et je le mets dans ma poche. « Peut-être que je pourrais en fumer une comme ça… »

 

C’est fou d’avoir eu à penser aussi souvent à ce penchant ! Ai-je besoin de plonger dans un monde encore plus obscur qu’il ne l’est ?

 

Fièrement, ce paquet dans ma poche du haut, je fais en sorte qu’il ne soit pas visible. Je ne veux clairement pas appartenir à cette communauté de « suicidaires ? », de sent pas bon, d’addict…

 

Parce que si l’on revient sur les simples descriptions de ce paquet, rien ne pourrait porter à croire que nous deviendrions des consommateurs volontaires.

 

Qui aurait envie de humer ou d’aspirer du poison ? Qui aurait envie de sentir sur sa bouche, sa peau, ses vêtements, l’odeur de ce produit ? Raisonnablement ? Voyons !

 

Je décide de m’en affranchir en me disant que je vais en faire quelque chose de constructif, afin de l’écraser dans mes mains et de le balancer dans la benne à ordure. Je me suis donné la liberté d’en faire une œuvre d’art : un soleil avec les barres de tabac collées autour…ou écrire un article inspirant…

 

Et vous, vous auriez fait quoi et comment ?

 

Cet article est inspiré de mon ouvrage intitulé : Cette nouvelle vie pourrait avoir plus de sens. Explorez vos infinies possibilités.

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