Voici un troisième article consacré à ce film.
Le sentiment d’abandon, la recherche d’un paradis, ou d’une paix intérieure contrastant avec la course infinie du temps et du monde est l’un des sujets abordés dans le deuxième article consacré à ce chef d’œuvre cinématographique.
Le geste de l’acteur Riz Ahmed pour déterminer cette course folle, les doigts de ses deux mains tournant sur eux-mêmes m’ont profondément touchée. La réponse de Joe sur le fait que Ruben se comporte comme un drogué m’a aussi alertée.
Parce qu’il m’est arrivé de tout perdre pour une chimère de possession encore plus grandiloquente, tout perdre pensant que le temps était contre moi, parce qu’il était temps de s’accomplir d’une manière différente, je comprends de façon aigüe ces notions. Partagée entre l’attitude de Joe et de Ruben, je comprends tout d’un coup que de doser ces deux caractéristiques personnelles est indispensable à ma survie, à la continuité de ma vie, telle que je l’entends et que je la prévois.
Ruben veut absolument recouvrer l’ouïe, il se fait opérer et se fait mettre un implant cochléaire. Il triche, et va à l’encontre des règles de la communauté instaurée par Joe. Il appelle un cabinet de chirurgie grâce à un téléphone qui retranscrit visuellement les mots de l’interlocuteur, il reprend possession de son camping-car et vend son matériel musical et ce même camping-car. Il perd tout ce qui fait son cocon pour espérer avoir ce qu’il avait perdu : l’ouïe.
Mais durant toutes ses démarches, le monde de Lou continue aussi à tourner. Le monde n’est plus comme il a dû le laisser, pendant cette recherche de sérénité et de résilience. Faire avec ce qu’il n’a plus, faire autrement, en apprenant la langue des signes, en entrant en contact et en relation avec les autres, en enseignant ce qu’il sait faire. Apprivoiser les sons autrement, d’une manière à ce que ce ne soit plus un handicap mais une vraie force.
Je rapproche cet épisode avec le mien, ce burnout dont j’ai souffert pour la seconde fois, non plus en me disant qu’il fallait que je continue de la même manière pour sauver mon ego et mon âme, mais en lâchant tout ce qui a fait de moi une zombie et une machine à faire le bien, avec force et tracas.
Oui, parce que j’ai dû me rendre à l’évidence, il fallait que je change d’orientation, que j’abandonne tout ce que j’avais pensé construire, grâce aux crédits bancaires. J’ai dû me libérer de tous ces carcans matérialistes, et revenir à l’essentiel : l’amour de soi, des autres, en dehors du cabinet.
J’ai toujours su qu’écrire était un moyen pour moi de me libérer, de trouver une sérénité certaine, tout en partageant mes émotions et mes sentiments. Et il m’a fallu emprunter le pseudonyme de Andy Marks-Amstrong pour me cacher et scinder les deux univers : le cabinet et la publication. Il m’a fallu des années pour prétendre sortir de cette aliénation que j’étais la seule à former et à garder.
Aujourd’hui, je n’en ai plus besoin parce que ma mission est bien plus grande que moi. Cette mission est de contribuer aux bienfaits de l’humanité, de suggérer qu’il est possible d’accéder à ses infinies possibilités, grâce aux technologies actuelles.
Vous me suivez ? Vous êtes prêt à vous libérer de vos chaines ?
Mes ouvrages intitulés Organique et Cette nouvelle pourrait avoir plus de sens. Explorez vos infinies possibilités sont là pour incarner ce partage.
Vous trouverez également de nombreux articles sur mon site web : https://joelineandriana.com.
Vous trouverez enfin le premier article de cette saga ici: Sound of metal.
A bientôt !
Joéline ANDRIANA.
Docteur en Psychologie. Auteur et conférencier (she/her).