Le dialogue de fin de série entre l’inspecteur Javert (J) et Jean Valjean (JVJ) m’a interpellée dans la vraisemblance entre ces deux personnages, des valeurs acquises par l’un et apprises par l’autre.
Entendez, ou plutôt lisez ce moment d’échange dans ce carrosse qui devrait mener Jean Valjean en prison :
JVJ. Emmenez-moi chez moi quelques minutes seulement. Ensuite, vous ferez de moi ce que vous voulez.
- Très bien, allons-y. Ce jeune homme, était-ce quelqu’un de particulièrement proche ? Était-il cher à votre cœur ?
JVJ. Bien au contraire, car s’il s’en sort, il aura pour dessein de me priver de mon unique bonheur.
- Mais alors pourquoi ? Vous êtes donc fou ?
JVJ. Non, je ne crois pas. Et vous ?
La rencontre de ces deux personnages dépeinte par Victor Hugo et remaniée par le réalisateur donne à se poser de grandes questions sur le sens de sa propre vie. Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? Par amour ? Par subtile réconciliation avec nous-mêmes ? Par devoir ?
J’ai adoré cette réponse à cette question, et ce retournement de question à la personne qui l’a posée. C’est toujours intéressant de répondre à une question posée et de la retourner à l’interlocuteur. Parce que si elle est posée c’est qu’elle la concerne au plus haut point. Tenter de comprendre l’autre, c’est tenter de se comprendre. A partir du moment où Javert n’a pas réussi à comprendre les actes héroïques, donc altruistes de Jean Valjean, alors qu’il était censé se figer dans l’image d’un galérien sans aucun sens des valeurs, il s’est heurté à ses propres convictions et n’a donc plus trouvé un sens à sa vie. Il a fini par se suicider.
Ici, Victor Hugo s’attache à dévoiler les préjugés, les principes qui finalement nous habitent toutes et tous. Il s’attache également à croire que l’individu peut changer et modifier son orientation dans ce monde, grâce à l’intervention d’un autre bienveillant, habité par un être divin, plus grand.
Et si tout pouvait être aussi simple que le préconise Victor Hugo, dans la transmission, dans les fondements du don pour faire entrevoir un espoir, une possibilité de percevoir le monde de façon idéaliste ? Et si c’était si simple, pour quelles raisons certains d’entre nous se laissent aller à l’auto-sabotage ?
L’article sur la facilitation sociale peut donner un commencement de réponse à cette question fondamentale.
Mes deux ouvrages intitulés Organique et Cette nouvelle vie pourrait avoir plus de sens. Explorez vos infinies possibilités peuvent ouvrir de nouvelles perspectives pour se sentir bien avec soi-même et avec les autres.
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A bientôt !
Joéline ANDRIANA.
Docteur en Psychologie. Auteur et conférencier (she/her).